Taï-chi et danse du tao
Le premier principe de la Danse de l’Être s’inspire du Taï-Chi et pose les bases d’une danse basée sur l’énergie.
Formée au Taï-Chi par Philippe Laurent à Paris, Fabienne Courmont, après des années de recherche, a intégré certaines pratiques et philosophie du Taï-chi dans sa méthode : lenteur, centrage dans le Hara, circulation de l’énergie (Chi) dans le mouvement, équilibre Yin-Yang, non dualité et intériorité.
Théâtre No et Shinto
De sa rencontre avec l’enseignement du Théâtre Nô et du Shinto avec Yoshi Oïda émergea la notion de cycle de vie dans sa danse et de transcendance qui passe par la recherche d’une gestuelle épurée allant à l’essentiel. Cette recherche l’inspira sur le lien du mouvement et de la géométrie sacrée.
L’esprit du Shinto qui imprègne la pratique du Butô de la nature et du Nô est également présent dans la Danse de l’Être.
Le shintoïsme ou shinto littéralement « la voie des dieux » ou « la voie du divin » est la voix spirituelle la plus ancienne du Japon. Elle vient de la nuit des temps. Dans le shintoïsme, mélange d'animisme et de chamanisme la nature est considérée comme sacrée. chaque élément de la nature peut être considéré comme une divinité ou kami. Le profond respect en découlant définit la place de l'homme dans l'univers : être un élément qui participe consciemment à l’harmonie du grand tout.
La pratique dans la Danse de l’Être, le matin des exercices Shinto, gestuelle symbolique et énergétique sont un trésor qui nous connecte à la terre, à toute la création et à l’univers.
Butô originel et Butô de la Lumière
Le Butô a été fondé dans les années soixante par Tatsumi Hijikata, qui fut rejoint par Kazuo Ohno. Né sur les décombres d’Hiroshima cette « danse des ténèbres » révolutionne les codes de la danse et oblige le danseur à un dépouillement de l’égo. Il a évolué depuis dans des courants différents.
Le Butô est une forme de méditation en mouvement. Kazuo Ohno parle du Butô comme de la “danse de l’âme”. Tanaka Min définit sa danse comme une « danse-état » ou « danse-métamorphose ». Il n’y a pas de style, mais un état d’esprit où le corps libéré de toute forme définie hors de lui peut laisser émerger ce qui est présent en lui, sans à priori, ni jugement.
Fabienne Courmont, formée au Butô en 1984 au Japon par Tanaka Min et initiée par Kazuo Ohno a développé son propre mouvement à partir de sa transformation intérieure et de ses recherches sur le yoga intégral de Sri Aurobindo. Elle le nomme le Butô de la lumière.
A la différence du Butô des ténèbres, où l’ombre et la lumières se côtoient sans à priori ni jugement, ici la lumière éclaire les ténèbres pour la transmuter jusqu’au cœur des cellules afin d’élever la vibration à la fréquence de l’amour, celle de Être.
Danse sacrée indienne et mudras
De Swarna Mukhi qui lui enseigna à Madras les bases du Bharata Natyam, danse sacrée indienne, elle intégra dans la Danse de l’Être, les mudras ou gestuelles des mains et la dimension d’offrande au Divin à travers la danse.
Dans la dimension sacrée de la danse où la danseuse incarne la Divinité sur terre, ses gestes ou mudras, sont des codes puissants d’un alphabet sacré.
Transe chamanique et Danse derviche
Dans beaucoup de traditions la transe, la méditation, la récitation de mantras ou d’autres pratiques sont utilisés pour créer un « état modifié » de conscience afin d’avoir accès à certaines zones cérébrales non accessibles à l’état de veille ordinaire et à une dimension plus élevée de conscience.
La transe chamanique et la danse derviche sont des outils de la Danse de l’Être qui permettent cette ouverture afin de libérer les blocages conscients et inconscients à la liberté d’Être et ainsi retrouver le plein potentiel de qui nous sommes vraiment.